Overdoses, contaminations, isolement… Notre commode a risques qui associe sexe et drogues de synthese prend de court la communaute.

Mes associations organisent la prevention, avec des moyens limites.

Anthony (1), la trentaine, a une agreable situation : il vit a Paris, bosse dans la finance et a une bande d’amis autour de lui. Pendant plusieurs annees et jusqu’a peu, ce barbu a aussi consomme bien de substances pour prendre son pied avec son compagnon. Leur truc tout le monde nos 2 ? Notre chemsex. Cette pratique a risques ou le sexe reste associe a J’ai prise de drogues – GHB, methamphetamines ou cathinones, etc. – s’est democratisee depuis une dizaine d’annees avec l’apparition des applications de rencontres gays geolocalisees comme Grindr ou Scruff, ainsi, de nouveaux produits de synthese accessibles a bas cout dans Internet. Elle procure, d’apres ceux qui la pratiquent, un ravissement sexuel plus important et plus intense. «C’etait aussi pour compenser plein de choses : un probleme d’estime sans dire et un probleme de performance», analyse aujourd’hui Anthony, qui a bien arrete aussi s’il controlait sa consommation. Avec le compagnon, ils prenaient leur stock via intraveineuse – ce que les usagers appellent slam. Mais une majorite de chemsexeurs les sniffe ou les ingere sous forme de «parachute» : votre balluchon confectionne avec du papier a cigarette. Continue reading